Cet article est publié dans le cadre de l’opération “Unis pour un tourisme alternatif”. Orchestrée par Voyageurs du Net et parrainée par Voyageons-Autrement, ABM, Babel Voyages, EchoWay et Viatao, cette opération vise à promouvoir dans la blogosphère le tourisme alternatif et responsable.
Le Chemin de la Paix, qui traverse l’ensemble de l’ouest de la Slovénie du nord au sud, fût le théâtre d’âpres confrontations au front de l’Isonzo (Soča en slovène) entre les Italiens et les Autrichiens pendant la première guerre mondiale, Kobarid est surnommé le « Verdun slovène ».
La création d’une fondation en 2000, permis de conserver ce patrimoine culturel et historique, celle-ci reçu le « Golden Apple » de la FIJET (Fédération Internationale des Journalistes et Ecrivains du Tourisme) en 2012.
Je vous propose de découvrir cette région et ses 50000 ans d’histoire à travers ce chemin et quelques lieux remarquables qui le jalonnent. De moyenne montagne, ce parcours est adapté à tous les niveaux, vous n’aurez besoin (la plupart du temps) uniquement de bonnes chaussures et d’un peu de courage.Assez peu fréquentée par les touristes (ceux-ci préfèrent les sports « extremes » ou la pêche à la mouche), vous croiserez principalement des Slovènes amoureux de leur pays… et on les comprend !
Kluže : la porte de Bovec
Tour à tour occupé par les Romains, le Vénitiens et même les Français à l’époque des Provinces Illyriennes , c’est en 1882 que les Autrichiens érigèrent cette forteresse pour protéger Bovec et son bassin. Elle fût très importante lors de la première guerre mondiale sur le front de l’Isonzo.
Aujourd’hui transformée en musée, ce paysage magnifique sert aussi d’écrin pour des concerts de musique classique et des représentations théâtrales.
Bovec : la parenthèse sportive
Centre névralgique des activités sportives de la région, si vos vacances riment avec rafting, randonnées, parapente ou VTT, c’est l’endroit où il faut être, vous trouverez des agences, du matériel et des conseils pour un séjour 100% adrénaline !
L’hiver ont peut y faire du ski à Kanin du haut de ses 2000m, vous aurez une vue imprenable sur la vallée.
Kobarid : le « Verdun slovène »
Le musée de la première guerre mondiale retrace les épisodes locaux, en particulier les 12 batailles de la Soča, qui furent une veritable guerre d’usure, chaque camp dans leurs tranchées de part et d’autre de la vallée.
De nombreux autres vestiges historiques existent, comme le pont de Napoléon chevauchant la Soča, construit en 1750, plus tard, l’armée de Napoléon l’a traversée, c’est pourquoi il a été nommé le pont de Napoléon, continuez un peu plus loin jusqu’à la chute Kozjak.
Kolovrat : Visite d’une tranchée
Parcourant ce massif montagneux qui fait aujourd’hui office de frontière entre l’Italie et la Slovénie, ce musée en plein air vous permettra de visiter une tranchée rénovée, avec l’aide d’un guide (non obligatoire, mais si l’histoire vous intéresse, je vous le conseille) vous saurez tout sur cette guerre.
Du grand air, des beaux paysages et de la culture, c’est aussi un point de saut en parapente si vous voulez ajouter du sport à ce cocktail idéal pour des vacances bien remplies.
Je vous conseille aussi de prolonger jusqu’au mont Matajur (1642m), avec une très belle vue du golfe de Trieste et du Triglav ( c’est à quelques centaines de mettre du sommet que je vais chercher mes myrtilles…en Italie… mais ne le répétez pas ! 😉
Tolmin : La révolte des paysans
Pour commémorer les 300ans de la révolte paysanne de 1713, le musée de Tolmin a ouvert une exposition exceptionnelle cette année, pour présenter les détails de cet évènement tragique qui a eu des répercutions dans toute la région et au dela. Vous y découvrirai aussi la vie à cette époque.
Quelques sites historiques :
– Javorca, l’église du Saint-Esprit : Considérée comme le plus beau monument de la Première guerre mondiale de Slovénie, Elle a été construite par des soldats austro-hongrois pour rendre hommage à ceux qui ont péri aux champs de bataille et du Front de la Soča (1915-1917).
– L’église de Marie de Ponikve : L’une des dernières oeuvres de l’architècte slovène Jože Plečnik, à qui l’ont doit de nombreuses réalisations à Ljubljana, dont le fameux triple pont (Tromostovje).
– Most na Soči : Un sentier archéologique vous fera remonter à l’Age de Bronze, en faisant le tour de son lac.
Quittons le cours de la Soča pour remonter l’Idrijca sur quelques kilometres…
Cerkno : la flûte Néandertalienne et l’hôpital des partisans
En 1995, Ivan Turk découvre un fémur percé d’ours datant de 43 000 ans , ressemblant à une flute, il serait l’instrument de musique le plus vieux jamais exhumé. Vous pouvez visiter la grotte où fût découverte cette flute appelée Divje Babe.
L’Hôpital des Partisans de Franja fut construit de 1943 à 1945, au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Cet hôpital clandestin tient son nom du docteur Franja Bojc Bidovec. Pendant la guerre, cet hôpital fut considéré comme l’hôpital clandestin le mieux équippé de Slovénie. Parfaitement fonctionnel, il procura des soins aux partisans, aux alliés, aux civils et aux soldats ennemis blessés, au total 578 blessés de nationalité différente.
Idrija : La mine de mercure et les dentelles
La mine de mercure de Idrija était parmi les plus importantes du monde, aujourd’hui fermée, elle est transformée en musée, une partie de la veine a même été aménagée pour les visiteurs. Comme dans beaucoup de villes minières, les femmes élaboraient des dentelles, pour passer les temps, mais surtout pour gagner un peu d’argent. Idrija abrite une école et un musée de la dentelle.
Le Château de Gewerkenegg domine le vieux centre-ville d’Idrija, il accueille des expositions qui font découvrir aux visiteurs l’exceptionnelle histoire de la ville et de la mine, l’art de la création dentellière d’Idrija, la vie des familles des mineurs de la ville. En 1997, le Musée municipal d’Idrija s’est vu décerner le Prix du Meilleur Musée technique et industriel européen.
Si vous passez par ici, n’oubliez pas de gouter à la spécialité locale, les žlikrofi.
Nova Gorica : Musée de la frontière et le tombeaux des bourbons
La frontière a connu de nombreuses modification de 1945 à 2004 (date l’entrée de la Slovénie dans l’UE). Le musée de la frontière retrace cette histoire méconnue.
Le roi de France Charles X, son fils Louis, duc d’Angoulême et son petit-fils Henri d’Artois – le comte de Chambord – sont inhumés au couvent franciscain de Kostanjevica.
Il y a encore de très nombreux sites dans cette région, qui est devenue aujourd’hui la mienne, voici quelques liens pour vous y guider:
Et n’hésitez pas à me contacter avant votre voyage si vous avez des questions, ou pendant pour se jeter une petite mousse 🙂